Créée en 2000, la SCOP Agroof est un bureau d'études spécialisé dans la recherche développement en agroforesterie en France et en Europe, pour et auprès des agriculteurs, des étudiants et des collectivités. L’objectif de ses activités est ainsi d’améliorer les connaissances sur les pratiques agroforestières afin de réfléchir et de proposer des modes de productions reposant sur des démarches agroécologiques à faible niveau d’intrants. Sa finalité est de faire le lien entre la recherche et le terrain, dans une démarche de recherche participative et de partage des connaissances.
Parmi les voies de réduction des pesticides et la maîtrise de la qualité de la production en maraîchage, la modification agroécologique des systèmes de culture fait partie des pistes explorées par les agriculteurs et la recherche. Le projet Arbratatouille se propose de concevoir des systèmes de production agroforestiers qui peuvent permettre de mobiliser les processus de régulation naturelle des bioagresseurs au sein de l’agroécosystème, de favoriser la santé des cultures et la maîtrise des maladies et des parasites et de garantir l’obtention de produits répondant aux besoins de la santé humaine, tout en répondant aux exigences économiques des agriculteurs.
Mené en mode de recherche participative avec 3 familles de maraîchers et deux unités de recherche INRA d’Avignon, la SCOP Agroof s’est donnée pour objectif de suivre et étudier essentiellement les systèmes développés par les agriculteurs eux-mêmes pour leur permettre à terme, d’initier une sélection variétale participative pour produire une semence adaptée à l’agroforesterie pour les principaux légumes.
Le projet se déroule dans le Sud-Est de la France (Départements du Gard et de l’Hérault). Le projet sera mis en œuvre avec un dispositif complet sur l’ancien site d’expérimentation agroforestier de l’INRA de la ferme de Roumassouze à Vézénobres. Un dispositif plus léger sera mis en place sur 5 à 6 autres fermes.
A partir des années 1950, tout comme la plupart des productions, les systèmes de production en arboriculture et maraîchage se sont simplifiés et orientés vers les assolements de cultures pures. Le développement de cette pratique s’est accompagné du développement de méthodes de gestion directe des parasites et des maladies. La dépendance des agriculteurs vis-à-vis d’intrants s'est accrue. Cependant, ceux-ci perturbent le fonctionnement naturel de l’agroécosystème, entrainant des phénomènes de résistances de plus en plus fréquents.
Les études scientifiques montrent qu’une forte réduction des intrants n’est possible que sur la base d’une reconception des systèmes de culture. La diversification des systèmes de culture et la gestion de la fertilité des sols doivent permettre de mobiliser les processus de régulation naturelle des bioagresseurs au sein de l’agroécosystème, de favoriser la santé des cultures et la maîtrise des maladies et des parasites et de garantir l’obtention de produits répondant aux besoins de la santé humaine, tout en répondant aux exigences économiques de la conduite des fermes.
Depuis des siècles, les agriculteurs ont développé des systèmes agroforestiers diversifiés et localement adaptés qui permettent la production d’aliments tout en préservant la biodiversité du milieu agricole. L’observation de ces systèmes traditionnels, ainsi que des systèmes naturels, permet d’identifier des caractéristiques fonctionnelles et structurelles et des principes communs. Ils concernent en premier lieu, d’une part, la diversification spécifique (comprenant les espèces animales et végétales) et, d’autre part, l’optimisation du fonctionnement du sol.
Le « verger-maraicher » est une voie de diversification agroforestière qui repose sur l’association d’arbres fruitiers et/ou d’arbres et arbustes champêtres avec des cultures maraichères, et qui devrait être conçu sur la base des différents principes. Mais en climat tempéré et compte tenu de l’évolution de l’agriculture actuelle, de nombreuses questions nécessitent d’être explorées. Dans ce projet, une attention particulière sera portée à la diversité spécifique et variétale des cultures, l’organisation spatiale de l’agroécosystème, les méthodes de gestion du sol et les moyens d’associer la biodiversité fonctionnelle.
Etablir un diagnostic des exploitations retenues pour le projet et proposer des protocoles pour le site pilote et pour le réseau des sites pilotes en vue de :
Contrôler la compétition lumineuse et influencer le microclimat par l’étude :
Disposer d’une connaissance des conditions d’alimentation et de croissance des cultures par l’étude :
Avoir une meilleure connaissance de la santé du système par :
Communiquer et former pour valoriser les résultats par :
Les partenaires techniques - Le groupe de fermes identifié/site expérimental principal :
Les partenaires de recherche du projet : INRA PSH Avignon, INRA-Unité Ecodéveloppement Avignon.
Les partenaires financiers : la Fondation de France, la Fondation Picard, la Bourse CIFRE Thèse.
La fondation Terra Symbiosis a soutenu le projet à hauteur de 10 000 € pour l’année 2016 pour contribuer au financement du suivi de la biodiversité fonctionnelle et de son efficacité sur le contrôle des ravageurs en maraîchage. Elle a reconduit son soutien à hauteur de 15 000 € pour 2017 et 2018.
Pour soutenir l'action de la fondation Terra Symbiosis, vous pouvez faire un don par courrier et par chèque :
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FONDATION TERRA SYMBIOSIS
4 rue Wencker
67000 Strasbourg