Créé en 2001, le Collectif Argos rassemble sept journalistes. Investis dans une démarche documentaires fondée sur la nécessité de témoigner des mutations du monde contemporain (économiques, écologiques, locales, globales, néfastes, porteuses d'espoir), l'être humain est toujours au cœur de leurs récits.
Etre au plus près des hommes et des femmes dont ils parlent, prendre le temps nécessaire pour construire une relation de confiance sont, pour les photographes et les écrivains d’Argos, les conditions sine qua non d’un travail conçu comme un outil de démocratie. Depuis son origine, le collectif Argos est également un laboratoire qui cherche à repenser la réalisation, l’écriture et la diffusion de ses projets dans un univers médiatique en pleine révolution.
Dans la vallée de la Drôme, au pied du Vercors, un autre monde s’ébauche, où l’homme est partie prenante de la nature, où l’agriculture respecte la terre et les paysans, et où l’économie se veut au service de l’homme et non l’inverse. Sur ce territoire rebelle, au relief escarpé, paysans, artisans, entrepreneurs, élus et citoyens, se lancent ensemble dans un ambitieux projet écologique global : celui de construire une vallée réellement durable: Biovallée.
Grâce à une exposition photographique et documentaire itinérante, une photographe, Eléonore Henry de Frahan et une journaliste, Lise Barnéoud, témoignent de ce territoire qui s'organise pour un mode de vie plus éthique et durable. Elles souhaitent mettre en image et en récit les histoires de celles et ceux qui construisent chaque jour ce projet unique, afin de donner à voir leurs initiatives, leurs espoirs, mais aussi leurs doutes et les obstacles qu'ils auront rencontrés. L'objectif de l’exposition itinérante est de se servir de ces exemples concrets comme autant de démonstrateurs du développement durable. Les auteurs souhaitent ainsi susciter d'autres initiatives sur d'autres territoires, et prouver qu'il est possible de faire autrement.
© Photo : Eléonore Henry de Frahan / Argos
Le projet Biovallée se déroule dans la vallée de la Drôme, au cœur de la région Rhône-Alpes.
Biovallée, labellisé « Pôle Rural d'Excellence » et « Grand projet Rhône-Alpes » en 2009, est un projet porté par 102 communes nichées au sud du département. Ce sont quelques 200 000 kilomètres carrés qui veulent faire la démonstration de la capacité d’un territoire rural multipolaire à offrir un modèle de développement humain alternatif, et devenir un territoire de référence en matière de développement durable. Ce projet n’a pas pris racine dans la Drôme par hasard : premier département bio de France, c’est un territoire de résistance et d'innovation où convergent une multitude d’initiatives allant dans le sens d’un développement durable et solidaire, certaines datant de plus de trente ans.
Dans la Biovallée, plusieurs champs d’action sont abordés en complémentarité sous l’angle du développement durable : agriculture, aménagement des sols, habitat, énergie, transports, déchets, ressources naturelles, emploi, économie, formation, culture, services. Le projet ambitionne de concevoir, repérer, promouvoir et démultiplier des pratiques de développement durable accessibles à tous. L’objectif à long terme s’articule autour de trois axes stratégiques :
La Biovallée souhaite faire du territoire un exemple de réussite en matière de gestion et valorisation des ressources. Parmi ses objectifs, elle vise notamment une couverture complète de la consommation énergétique par des énergies renouvelables d'ici 2040, une augmentation de 50% des surfaces agricoles biologiques ainsi que des restaurations collectives fournies à 80% par des producteurs locaux et/ou bio. Elle met aussi en œuvre des mesures de réduction des déchets, de baisse de l'accroissement urbain au profit des terres agricoles. Elle souhaite créer 2 500 emplois en éco-filières et développer la formation et la recherche en lien avec le développement durable.
Soutenu depuis 2009 par la Région Rhône-Alpes et le département de la Drôme à hauteur de 15 millions d’euros, ce projet s’appuie sur de multiples initiatives d’hommes et de femmes convaincus de l’urgente nécessité de changer nos habitudes. Depuis quatre ans, ils partagent ce credo : des objectifs ambitieux que chacun peut contribuer à atteindre.
Le projet documentaire « Biovallée, Visages d'une vallée pionnière » est porté en particulier par Eléonore Henry de Frahan, photographe pour la presse magazine depuis 1998, et Lise Barnéoud, journaliste scientifique dans l’environnement, le climat, la biodiversité et la bioéthique.
Conception d’un outil de sensibilisation adapté à un mode d'exposition itinérant, à partir d'un contenu documentaire et artistique :
Une série de 13 bâches de 1 m de hauteur, et un total linéaire de 39 m, créeront un parcours narratif. Le contenu documentaire - images et textes - est porté par un travail de création graphique permettant une approche à la fois didactique et sensible. Afin de réaliser cette exposition, plusieurs phases d’activités sont nécessaires :
Réalisation de l’exposition itinérante :
L'exposition sera présentée mi-mai à la mairie de Livron et en juin sur l'écosite de Eurre où plusieurs formations professionnelles regroupant particuliers, représentants d’associations, d’institutions, chefs d’entreprise sont prévues sur le campus durant le mois de juin. Il est prévu qu’elle se rende ensuite sur l’ensemble du territoire français dans des lieux culturels, institutionnels ou des festivals de l’environnement. Ainsi, elle devrait aller au centre agro-écologique des Amanins (Drôme) pour la grande fête pour la Terre et l'Humanisme où plus de 1 000 personnes sont attendues.
Animation de conférences, rencontres, débats dans les collectivités, les festivals et les établissements scolaires :
L'exposition sera accompagnée par des rencontres et débats afin d'aller plus loin dans la réflexion. Les membres du collectif Argos se proposent d’intervenir, et l’hébergeur de l’exposition se concentre sur la gestion administrative.
Différents porteurs de projets ont permis de donner corps à cette exposition.
Le coût global du projet est évalué à 103 000 €, et la fondation Terra Symbiosis participe au projet à hauteur de 3 000 € pour l’année 2013.
Pour soutenir l'action de la fondation Terra Symbiosis, vous pouvez faire un don par courrier et par chèque :
1. Télécharger le formulaire de don.
2. Renvoyer le formulaire accompagné de votre règlement (chèque) par courrier à :
FONDATION TERRA SYMBIOSIS
4 rue Wencker
67000 Strasbourg