Jeune association bourguignonne créée en 2013, le CDA a pour objectif de faire valoir l'agroécologie et d'accompagner les acteurs du territoire vers des pratiques prenant en compte les milieux naturels, économiques et sociaux dans l'évolution des modes de production et de consommation. Depuis sa création, elle a d'abord été active au sein de conférences, de formations de groupes d'agriculteurs et de suivis d'expérimentation. Elle est aujourd'hui engagée dans des actions de plus grande envergure autour des variétés anciennes (céréales, maïs et plantes potagères) et d'associations de culture.
L'association s'est donnée pour objet d'accompagner la mise en place de pratiques agroécologiques, de créer des outils d'évaluation pluridisciplinaire, d'accompagner des projets de circuits de distribution alimentaire alternatifs et de sensibiliser les consommateurs en produisant de l'information sur les enjeux environnementaux, économique et sociaux de cette démarche.
Le projet porté par le Collectif pour le Développement de l'Agroécologie a pour objectif principal d'accompagner les agriculteurs du bassin de Bourg-en-Bresse dans leur expérimentation du travail de sélection et de conservation des variétés anciennes de céréales à paille et de maïs. En effet, de nombreux agriculteurs de la zone cherchent à mettre en place des systèmes à bas intrants, s'intéressent aux pratiques agroécologiques et aux qualités des céréales anciennes.
Le projet permettra de structurer une dynamique d'agriculteurs-chercheurs sur le territoire afin d'élargir le réseau d'échange de semences paysannes et de variétés anciennes. Après une analyse des données, un référentiel technique local sera créer et rendra compte de la pertinence agronomique et gustative des variétés anciennes.
Le projet se déroule sur le territoire du Bassin de Bourg-en-Bresse, il s’étend sur 74 communes regroupées en 7 intercommunalités. Organisé autour de la ville de Bourg-en-Bresse, ce territoire incarne un bassin de vie comprenant le quart de la population et de la superficie de l’Ain. Le secteur agricole est très présent (70% du territoire), et on y trouve des zones céréalières spécialisées et de polyculture-élevage, principalement pour la production de lait et de viande.
Le secteur agricole est une véritable spécificité du bassin de Bourg-en-Bresse, tant il impacte sur son paysage (70% du territoire) et sur son bassin d’emploi. Les exploitations y sont relativement grandes en raison d’un terroir propice à l’exploitation de grandes cultures, et recourent aux circuits longs.
Toutefois, on recense des stratégies de valorisation plus territorialisées avec des démarches qualité (AOC Volaille de Bresse, « Comté »..) et l’essor de circuits courts. De nombreux agriculteurs réfléchissent à des démarches plus durables et autonomes vis-à-vis des engrais minéraux, des pesticides et de la production de semences.
Ainsi, certains s’intéressent de plus en plus aux variétés anciennes, qui sont reproductibles, rustiques, résistantes aux maladies et compatibles avec des pratiques agroécologiques. En effet, les éleveurs recherchent la haute paille des céréales anciennes pour autonomiser leur production de fumier et les céréaliers souhaitent valoriser ces grains à forte teneur en protéines dans des farines et pains de bonne qualité boulangère.
Les agriculteurs intéressés ont initié en 2012 une démarche collective de réintroduction et d’échanges de semences de variétés anciennes avec l’appui de l’ADEAR de l’Ain. Aujourd’hui l’ADEAR s’est tournée vers le CDA dans le but de structurer cette démarche autour d’un projet commun.
L’objectif général est donc d’accompagner les agriculteurs dans leur démarche d’expérimentation en leur donnant les outils nécessaires.
Plus précisément, le projet est articulé autour des objectifs suivants :
Ce projet sera mis en place conjointement par le CDA et l’ADEAR, qui fédère un réseau d’agriculteurs sélectionneurs-multiplicateurs de variétés anciennes à l’échelle régionale. Les deux organismes vont animer les échanges, s’occuper des formations, du réseau d’échanges des semences, du référencement des variétés et des actions de communication.
Le projet va aussi s’appuyer sur les connaissances ethnobotaniques développées par le Musée Départemental du Revermont et l’association des Amis de Treffort Cuisat. Ils aideront à référencer les variétés et dans le travail de conservation des semences.
Les bénéficiaires seront des agriculteurs, représentant 5 exploitations agricoles en polyculture et 15 en polyculture-élevage.
Le coût global du projet est évalué à 100 186 € sur 3 ans, et la fondation Terra Symbiosis participe au projet à hauteur de 2 500 € pour l’année 2014.
Pour soutenir l'action de la fondation Terra Symbiosis, vous pouvez faire un don par courrier et par chèque :
1. Télécharger le formulaire de don.
2. Renvoyer le formulaire accompagné de votre règlement (chèque) par courrier à :
FONDATION TERRA SYMBIOSIS
4 rue Wencker
67000 Strasbourg