Perrine et Charles Hervé-Gruyer ont créé la Ferme du Bec Hellouin en 2006 avec le désir d'explorer une manière aussi naturelle que possible de cultiver la Terre. La ferme constitue un exemple tout à fait significatif d'agriculture biologique à partir de pratiques agroécologiques et permaculturelles.
Une Ecole de Permaculture est tout naturellement née au cœur de cet espace privilégié, lieu de rencontre et d’échange entre des chercheurs, des paysans, des étudiants de France et d’ailleurs. C’est un endroit unique qui permet aux professionnels et aux particuliers de vivre concrètement et authentiquement l’écologie, en mettant les mains dans la terre pour produire tout ou partie de leur nourriture, en fabriquant leurs outils et construisant écologiquement afin de gagner en autonomie. Les formations de la Ferme du Bec Hellouin sont parrainées par Pierre Rabhi, Philippe Desbrosses et Marc Dufumier.
La rentabilité économique du maraîchage biologique est généralement faible, or les techniques permaculturelles appliquées à la ferme du Bec-Hellouin proposent de générer une production supérieure, tout en ayant une réelle plus-value écologique.
Un projet de recherche souhaite étudier la rentabilité économique qu’il serait possible de générer en maraîchage biologique diversifié sur une toute petite surface (1000 m2) exploitée selon les principes de la permaculture – la production étant vendue en circuit court de type AMAP. François Léger, directeur de l'unité de recherche SADAPT, commune à l'INRA et AgroParisTech, et Charles Gruyer ont formulé conjointement ce projet de recherche intitulé « Maraîchage biologique en permaculture et performance économique ». L'étude, démarrée fin 2011, dure 3 ans, et des étudiants d'AgroParisTech réalisent leur mémoire dans ce cadre.
L'objectif de l'étude est d'élaborer une nouvelle méthode de maraîchage biologique aussi naturelle que possible, non dépendante des énergies fossiles, optimiser la rentabilité économique, modéliser ce nouveau type d'exploitation maraîchère et si le modèle est concluant, le diffuser !
Au cœur de la Normandie, à deux pas de l’un des Plus Beaux Villages de France et de sa célèbre abbaye, la Ferme du Bec Hellouin développe la ferme expérimentale et l’éco-centre sur une surface de 16 hectares environ.
La rentabilité économique du maraîchage biologique est généralement faible. Cette situation tient à différents facteurs : accès au foncier et poids des investissements initiaux, choix stratégiques ou techniques, formes de commercialisation ne permettant pas de dégager une plus-value suffisante, forte sensibilité aux incertitudes exogènes (climat, dynamiques locales des populations de pathogènes et de ravageurs, marchés…).
Parallèlement, la demande en produits issus de l’agriculture biologique augmente rapidement : les consommateurs attentifs aux dimensions sanitaires, écologiques, sociales et éthiques associées à la production de leur alimentation sont toujours plus nombreux. De même, les collectivités sont de plus en plus soucieuses de promouvoir une agriculture de proximité contribuant à l’aménagement durable de leur territoire. Tous ces facteurs invitent à accorder une attention nouvelle à des systèmes capables de répondre à ces enjeux, y compris dans des espaces sous forte influence urbaine où le foncier agricole est limité et difficilement accessible.
Parvenir à élaborer une nouvelle méthode de maraîchage biologique conciliant des exigences environnementales et sociales très élevées serait un réel progrès pour la profession. Si l’étude démontre qu’il est possible de créer un emploi à temps plein sur une toute petite surface agricole, avec un mode d’exploitation qui ne fait pas appel aux énergies fossiles, il serait possible de modéliser un nouveau type de ferme de maraîchage biologique s’écartant fortement des modèles actuels. Il présenterait de nombreux avantages :
L’étude souhaite traiter de trois questions principales :
Pour y répondre, elle s’attachera à atteindre les objectifs suivants :
L’étude articule deux dispositifs :
Ces données permettront d’évaluer la performance économique (indicateurs du bilan comptable et de la trésorerie) et de les rapporter aux pratiques mises en œuvre, mais aussi la performance sociale (charge de travail et pénibilité) et la performance environnementale.
Le calage du modèle impose que celui-ci puisse être calibré à partir de données issues de la ferme (par exemple, concernant la commercialisation). Plutôt que de limiter l’étude de la ferme aux paramètres ci-dessus, le recueil de données à la ferme est étendu, en complétant ce travail par une approche plus qualitative des décisions.
Le groupe d’appui scientifique est constitué des personnes suivantes :
La Fondation Terra Symbiosis participe au projet à hauteur de 25 000 € entre 2013 et 2015.
Pour soutenir l'action de la fondation Terra Symbiosis, vous pouvez faire un don par courrier et par chèque :
1. Télécharger le formulaire de don.
2. Renvoyer le formulaire accompagné de votre règlement (chèque) par courrier à :
FONDATION TERRA SYMBIOSIS
4 rue Wencker
67000 Strasbourg