Depuis 1999, l’association Bolivia Inti-Sud Soleil (BISS) œuvre pour le développement de l’énergie solaire au service des familles pauvres dans les pays du Sud - riches en soleil.
L’association a une double vocation :
Le développement de l’énergie solaire pour la cuisson des aliments est un moyen innovant pour lutter durablement contre la pauvreté et le réchauffement climatique dans la région andine d’Arequipa. La diffusion de 500 cuiseurs solaires sur une année vise à l’amélioration des conditions de vie des familles les plus défavorisées de la région d’Arequipa, à plusieurs niveaux : santé, économie de bois et gaz, environnement par les économies de CO2 et social, car le cuiseur libère les femmes et les enfants de la corvée de bois.
Ce projet est mis en œuvre selon une méthodologie participative qui propose aux bénéficiaires d’assembler eux-mêmes leur cuiseur, et de s’approprier l’outil pendant une période de suivi de 4 mois.
Les actions menées par Bolivia Inti-Sud Soleil sur la région d’Arequipa portent sur deux zones bien distinctes :
Au Pérou, l’accès à l’énergie pour la cuisson des aliments est extrêmement difficile pour les populations les plus vulnérables. A Arequipa, près du tiers des 850 000 habitants vit dans des bidonvilles en périphérie de la ville – les « pueblos jovenes » - qui ne cessent de grossir sous le flux de l'exode rural des départements voisins et de la pression démographique. Dans la plupart des bidonvilles, la majorité des familles vit de l'économie informelle, en s'improvisant artisans ou vendeurs ambulants. Sur la région d’Arequipa, où 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté (près de 5% en conditions d’extrême pauvreté), la quête énergétique est une contrainte très lourde pour les populations.
En zone urbaine, les foyers utilisent majoritairement du gaz (73%) pour cuisiner, mais l’accès à ce combustible représente une dépense très importante (jusqu’à 40% de revenu mensuel). Dans les bidonvilles d’Arequipa, les familles ont également recours au kérosène pour cuire leurs aliments, du fait de l’absence de bois et du prix élevé du gaz. La combustion du pétrole pour la cuisson pollue l’air ambiant et dégrade la santé des utilisateurs. Par ailleurs, les diarrhées infantiles liées à l’absorption d’eau et d’aliments contaminés, représentent une cause non négligeable de la mortalité, tout comme la pneumonie fulgurante, causée par les bains froids donnés aux bébés.
En zone rurale, le bois reste le principal combustible de cuisson, ce qui a pour effet d’accélérer le processus de déforestation. Ce phénomène est d’autant plus visible sur les hauts plateaux de la région où la végétation est rare. La corvée quotidienne de la collecte de bois s’avère donc de plus en plus difficile : les femmes et les enfants sont obligés de parcourir de plus en plus de distance et doivent supporter des charges extrêmement lourdes (pouvant atteindre plusieurs dizaines de kilos). De plus, la cuisson au bois se fait dans l’unique pièce de vie, et les fumées dégagées provoquent de nombreuses maladies respiratoires et au niveau des yeux.
Pourtant, l’ensoleillement de la région d’Arequipa pourrait apporter, gratuitement, l’énergie nécessaire à la cuisson des repas et à la pasteurisation de l’eau.
Développer la cuisson solaire sur la région d’Arequipa (autonomie énergétique des populations) et diminuer les rejets de CO2 des familles.
Les avantages liés à l'utilisation d'un cuiseur sont les suivants :
Renforcer les capacités de l’équipe locale pour l’engager vers un processus d’autonomisation :
Depuis 2 ans, de nombreux objectifs juridiques (création d’une structure juridique péruvienne en 2012), financier (formation à la recherche de partenariats locaux et aux dossiers de recherche de financements) et de communication (mise en place d’un blog) ont été atteints. De plus, le projet a reçu en novembre 2012 la labellisation de la fondation Gold Standard, il s’agit du 3ème projet de cuiseurs au monde à obtenir cette reconnaissance internationale.
Pendant les 4 années de soutien du projet, l’équipe d’Arequipa a pu organiser au moins 80 stages de 100 participants et ainsi faire construire 2 000 cuiseurs solaires.
Ce sont 2 000 familles qui bénéficieront directement du projet, soit environ 12 000 personnes. Afin de répondre à la forte demande dans cette région, l’équipe a augmenté le nombre de participants aux stages, passant de 20 à 25 bénéficiaires depuis janvier 2010. Cela permet de satisfaire la demande de leurs voisins, amis et parents, convaincus par l’intérêt des cuiseurs solaires.
De façon globale, le projet génère également une activité économique locale : menuisier, transporteur, fournisseurs.
La méthodologie choisie par Bolivia Inti-Sud Soleil se déroule en 2 temps :
Ce suivi est géré par une salariée de l’équipe locale, et par les coordinateurs locaux au niveau des communautés bénéficiaires du stage. Au terme des 4 mois, selon une étude réalisée par Bolivia Inti-Sud Soleil, 89% des bénéficiaires se servent de leur cuiseur 5 à 7 jours par semaine pour cuisiner, chauffer de l’eau pour la toilette, laver le linge… et sont nettement moins dépendants de la cuisson au gaz ou au bois, qui peut tout de même servir pour pré-cuire les aliments en cas de pluie ou d’ensoleillement insuffisant.
L’association Bolivia Inti-Sud Soleil (Nantes) est le chef de file du projet, en France. Elle est chargée de la coordination générale du projet.
En Juillet 2005, l’embryon d’une première équipe a été constitué à Arequipa au Pérou et formée sur la base d’un transfert de compétences des équipes de Bolivia Inti-Sud Soleil existantes à Puno au Pérou et à La Paz en Bolivie. Depuis, cette équipe n’a cessé de se structurer et de se responsabiliser.
Bolivia Inti-Sud Soleil est engagée dans un processus de labellisation « Gold Standard » des cuiseurs solaires en Bolivie et au Pérou, étude basée sur les calculs de combustibles avant et après l’utilisation de cuiseurs solaires. La chargée de mission pour l’obtention de cette labellisation forme la salariée en charge du suivi à recueillir des données par le biais d’enquêtes réalisées auprès des bénéficiaires sur leur consommation de combustible. L’objectif est d’assurer un transfert de compétences afin qu’une fois la labellisation obtenue, l’équipe puisse continuer à mener ces tâches récurrentes tout au long des années.
L’association Caritas Felices, principal partenaire local, située à Arequipa, est chargée de la mise en œuvre opérationnelle de l’action. Caritas Felices met à disposition ses locaux pour l’organisation des stages et des réunions de suivi. Les directrices de ces centres assurent le lien entre l’équipe de salariés et les bénéficiaires, et leur reconnaissance locale garantit une excellente adhésion des participants au projet.
En 2009, un nouveau partenariat est apparu avec le centre Unámonos, qui propose un accueil de jour aux enfants et adolescents handicapés venant de familles ayant de faibles ressources financières. Plusieurs stages ont ainsi été réalisés dans le centre au bénéfice des familles.
Sur place l’équipe a crée un partenariat avec le Club de Leones (Lions Club) qui apporte un soutien économique, mais également la mise à disposition de locaux et une aide à la sélection des participants.
Enfin, dans la région du Colca, en zone rurale, l’équipe jouit désormais d’une certaine notoriété, ce qui lui permet de créer des partenariats avec les différentes municipalités où les stages sont organisés. Le soutien porte régulièrement sur la prise en charge des frais de transport du matériel, et des frais d’hébergement et d’alimentation des salariés de l’équipe.
Le coût global du projet est évalué à 65 000 € par an, et la fondation Terra Symbiosis participe au projet à hauteur de 10 000 € par an, soit 15% du budget global.
Pour soutenir l'action de la fondation Terra Symbiosis, vous pouvez faire un don par courrier et par chèque :
1. Télécharger le formulaire de don.
2. Renvoyer le formulaire accompagné de votre règlement (chèque) par courrier à :
FONDATION TERRA SYMBIOSIS
4 rue Wencker
67000 Strasbourg