Le CIVAM-AD 72, créé en 1989, animé par 4 salariés, est une association sarthoise d’agriculteurs et de ruraux, qui mène des actions axées sur le développement durable. Elle est adhérente de la Fédération Nationale des CIVAM et du Réseau Agriculture Durable. Avec des actions qui touchent à de nombreux domaines, allant de l’accompagnement technique de groupes d’agriculteurs à celui des municipalités dans leur réflexion sur leur avancement vers la durabilité, en passant par les énergies renouvelables, le CIVAM AD 72 est amené à créer du lien entre le monde agricole, les collectivités territoriales et les partenaires institutionnels ainsi que la société civile.
Depuis 2011, des producteurs de lait de la Sarthe se sont retrouvés en grande difficulté économique. Ils ont constitué un groupe de travail et sollicité le CIVAM AD 72 pour faire évoluer leurs pratiques vers des systèmes herbagers économes en intrants pour améliorer leur situation économique. Ainsi le projet consiste à évaluer les résultats sociaux, économiques et environnementaux de cette démarche collective de redressement d’exploitations agricoles en grande difficulté économique par l’agroécologie et à étudier les possibilités de développement dans l’espace et dans le temps de cette démarche.
Alors que le nombre d’agriculteurs en difficulté est en augmentation constante dans la Sarthe, le projet vise à montrer que la recherche de l’autonomie alimentaire par les systèmes herbagers permet de concilier productivité, baisse des consommations énergétiques et redressement économique.
L’association et le projet sont localisés en Sarthe, dans la région des Pays de la Loire, département rural dont l’activité économique est orientée vers l’élevage, l’agroalimentaire et les activités touristiques.
En 2010, la Sarthe compte 5 300 exploitations, soit 34 % de diminution depuis une décennie, avec 60% des exploitations spécialisées dans l’élevage, avec des exploitations de plus en plus grandes.
Département de transition sur le plan agricole entre les zones d’élevage de l’ouest de la France et les zones céréalières du bassin parisien, il est aussi le département le plus touché par le chômage dans la région des Pays de la Loire avec un taux de 9,7 % en 2013. Situé en bordure de bassin laitier et en concurrence forte avec les céréales, l’élevage est objectivement menacé de disparition à moyen terme si des systèmes de production alliant rentabilité, qualité de vie et anticipant les enjeux environnementaux, ne sont pas mis en place dans les prochaines années.
Début 2011, sous l’effet conjugué de la hausse du coût des intrants et de la baisse du prix du lait, des producteurs de lait se sont retrouvés en grande difficulté économique. Accompagnés et mis en réseau par l’association Solidarité Paysans 72, ils ont constitué un groupe de travail et sollicité le CIVAM AD 72 pour faire évoluer leurs exploitations vers des systèmes de production économiquement performants. Ces agriculteurs se sont alors engagés dans des évolutions vers des systèmes herbagers économes en intrants.
Pour les exploitations les plus avancées, en moins de 2 ans, alors que la productivité laitière s’est maintenue, les consommations d’aliments, de fioul et d’engrais ont été nettement réduites, ce qui leur permet de supporter aujourd’hui la hausse du prix des intrants. Au-delà de l’aspect économique, c’est la réflexion autour de la préservation de la qualité des eaux et la limitation des nitrates qui est engagée. En effet, c’est le pâturage de prairies graminées-légumineuses qui est prôné, en lieu et place de cultures à rotations courtes impliquant l’usage d’engrais chimiques, de produits phytosanitaires qui dégradent les sols et entraînent le lessivage des nitrates.
Ces exploitants, quels que soient leurs stades d’évolutions, souhaitent poursuivre cette démarche de recherche d’autonomie, évaluer leurs évolutions économiques et environnementales et diffuser leurs acquis auprès d’autres agriculteurs en difficultés. Il s’agit d’un groupe de 9 exploitations, soit 21 personnes, qui devrait s’élargir à 8 nouvelles exploitations.
Le projet a été retenu dans le cadre de l’appel à projet Agroécologie du CASDAR du ministère de l’agriculture, et devrait bénéficier de manière indirecte à de nombreux éleveurs laitiers qui se posent des questions sur leurs modes de production.
La fondation Terra Symbiosis soutient le projet à hauteur de 18 800 € pour 2015-2017 sur un budget total de 64 900 € pour les frais d’édition de documents de communication ainsi que les salaires pour mener à bien l’étude.
Pour soutenir l'action de la fondation Terra Symbiosis, vous pouvez faire un don par courrier et par chèque :
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2. Renvoyer le formulaire accompagné de votre règlement (chèque) par courrier à :
FONDATION TERRA SYMBIOSIS
4 rue Wencker
67000 Strasbourg