Perrine et Charles Hervé-Gruyer ont créé la Ferme du Bec Hellouin en 2006 avec le désir d’explorer une manière aussi naturelle que possible de cultiver la Terre. La découverte de la permaculture en 2008 entre en profonde résonance avec leurs aspirations : la ferme devient alors un lieu où les concepts de la permaculture fécondent l’agriculture biologique.
Une Ecole de Permaculture est donc née au cœur de cet espace privilégié, lieu de rencontre et d’échange entre des chercheurs, des paysans, des étudiants de France et d’ailleurs. C’est un endroit unique qui permet aux professionnels et aux particuliers de vivre concrètement et authentiquement l’écologie, en mettant les mains dans la terre pour produire tout ou partie de leur nourriture, en fabriquant leurs outils et construisant écologiquement afin de gagner en autonomie. Les formations de la Ferme du Bec Hellouin sont parrainées par Pierre Rabhi, Philippe Desbrosses et Marc Dufumier.
La rentabilité économique du maraîchage biologique est généralement faible, or les techniques permaculturelles appliquées à la ferme du Bec-Hellouin proposent de générer une production supérieure, tout en ayant une réelle plus-value écologique.
Après une première étude, réalisée entre 2011 et 2015, qui a montré qu'une micro-agriculture bio-inspirée, pratiquée à la main sur une petite surface (1000 m2) peut atteindre une productivité très importante, un nouveau programme de recherche est lancé, entre 2015 et 2018, pour connaître la viabilité écologique et économique de la microferme permaculturelle et de la forêt-jardin.
Menée en partenariat notamment avec le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique, l'Université Libre de Bruxelles et l'Université de Gembloux, l'étude vise à étudier l'efficience et la durabilité des pratiques culturales et l'aptitude à valoriser les services écosystémiques qui sont susceptibles d'engendrer une amélioration des revenus et de la qualité de vie de l'agriculteur. Un autre volet consiste à étudier la performance économique des forêts-jardins et d'envisager la faisabilité technico-économique de vivre d'une forêt-jardin. Ce programme de recherche a pour objectif d’être directement utile aux futurs jardiniers-maraîchers souhaitant s’installer, ainsi qu’aux décideurs et élus locaux.
Au cœur de la Normandie, à deux pas de l’un des Plus Beaux Villages de France et de sa célèbre abbaye, la Ferme du Bec Hellouin développe la ferme expérimentale et l’éco-centre sur une surface de 16 ha environ.
La rentabilité économique du maraîchage biologique est généralement faible. Cette situation tient à différents facteurs : accès au foncier et poids des investissements initiaux, choix stratégiques ou techniques, formes de commercialisation ne permettant pas de dégager une plus-value suffisante, forte sensibilité aux incertitudes exogènes (climat, dynamiques locales des populations de pathogènes et de ravageurs, marchés…).
Parallèlement, la demande en produits issus de l’agriculture biologique augmente rapidement : les consommateurs attentifs aux dimensions sanitaires, écologiques, sociales et éthiques associées à la production de leur alimentation sont toujours plus nombreux. De même, les collectivités sont de plus en plus soucieuses de promouvoir une agriculture de proximité contribuant à l’aménagement durable de leur territoire. Tous ces facteurs invitent à accorder une attention nouvelle à des systèmes capables de répondre à ces enjeux, y compris dans des espaces sous forte influence urbaine où le foncier agricole est limité et difficilement accessible.
La première étude à la ferme « Maraîchage biologique permaculturel et performance économique », réalisée entre 2011 et 2015 par l'Institut Sylva et l'unité SAD-APT de l'INRA-AgroParisTech et coordonnée par François Léger, a démontré que la méthode utilisée pouvait concilier des exigences environnementales et sociales très élevées. En effet, il est possible de créer un emploi à temps plein sur une toute petite surface agricole, avec un mode d’exploitation qui ne fait pas appel aux énergies fossiles, produisant des aliments de qualité produits localement, améliorant la sécurité alimentaire des communautés et leur niveau de santé.
Cette étude a permis de mieux cerner la surface pouvant être cultivée à la main par une personne, mais a aussi suscité des interrogations : comment un jardin maraîcher aussi petit peut-il soutenir durablement un tel niveau de production ?
C’est le cadre de cette seconde étude qui vise à étudier la viabilité écologique et économique de deux systèmes innovants de la ferme : la microferme permaculturelle et la forêt-jardin.
L’étude va s’attacher à plusieurs objectifs clés :
La Fondation Terra Symbiosis participe au projet à hauteur de 10 000 € en 2016 et 15 000 € en 2017-2018 pour la réalisation de cette deuxième étude.
Pour soutenir l'action de la fondation Terra Symbiosis, vous pouvez faire un don par courrier et par chèque :
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2. Renvoyer le formulaire accompagné de votre règlement (chèque) par courrier à :
FONDATION TERRA SYMBIOSIS
4 rue Wencker
67000 Strasbourg