OPABA - Organisation professionnelle de l'Agriculture Biologique en Alsace

Créée en 1980, l’OPABA est un syndicat professionnel qui rassemble tous les agriculteurs biologiques et biodynamiques alsaciens. Sa vocation est de développer une agriculture biologique (AB) et de qualité ouverte à tous.

Le but de l'OPABA est d'organiser, promouvoir et développer l'agriculture biologique en Alsace. Ainsi elle souhaite améliorer la production biologique régionale sur la quantitatif et qualitatif, accompagner et défendre les intérêts économiques, juridiques et moraux des producteurs en agroécologie, et mieux structurer la filière. 

LE PROJET

Le piémont bas-rhinois, zone de production de la vigne en Alsace, compte plusieurs captages en eau potable dégradés par l'activité agricole. La région compte aussi 45 viticulteurs biologiques mais quasiment aucune culture de plaine biologique. L'objectif à moyen terme, en vue de réduire les pollutions agricoles diffuses dues aux cultures de plaine, est de développer les surfaces biologiques de plaine, à l'aide d'un levier innovant sur les plans techniques, logistiques, juridiques et sociologiques : un assolement biologique partagé entre plusieurs producteurs.

La modélisation de ce concept innovant permettra à l'issue de ce projet de travailler à la mise en place d'un assolement partagé biologique sur ce secteur ou sur d'autres territoires alsaciens : le piémont bas-rhinois paraît particulièrement approprié, en raison de la présence de viticulteurs biologiques ayant également des cultures de plaine conventionnelles, à priori plus faciles à sensibiliser.

Le secteur visé par le projet est ce qu’on appelle le piémont alsacien, qui bénéficie d’un micro-climat et de sols très favorables à la culture de la vigne et des arbres fruitiers. Il est vallonné et se termine par la plaine d’Alsace, abritant des cultures céréalières et de maïs. 

Beaucoup de viticulteurs possèdent à la fois des terrains consacrés à la vigne, activité la plus rentable et chronophage, et des terres en plaine dédiées aux céréales. Disposant de peu de temps pour ces dernières, leur système céréalier est très simplifié (maïs, blé, interventions de fertilisation et de protection des plantes peu fractionnées et raisonnées), voire géré par un entrepreneur agricole extérieur. Pourtant des viticulteurs en bio souhaiteraient engager leurs terres céréalières dans cette pratique, mais sans forcément investir davantage en temps et en argent.

En parallèle, il existe un réel problème de dégradation des captages d’eau dans la zone en raison de l'importance des nitrates agricoles. Cette pollution serait due davantage aux cultures de plaine de céréales conventionnelles autour des captages qu'aux parcelles viticoles. Les collectivités en sont responsables et sont donc sensibilisées à l’utilité d’une gestion préventive des ressources en eau, passant par la réduction des engrais et pesticides chimiques de synthèse.

Le projet souhaite ainsi lier ces acteurs pour la promotion d’une agriculture biologique sur les zones de plaine et de captage. 

L’agriculture biologique est reconnue comme une solution efficace, économe et pérenne pour protéger les ressources en eau, mais, sur ce secteur, le grand nombre de producteurs bio (45) n’est constitué que de viticulteurs. L’objectif est donc de développer les cultures de plaine en AB. Cependant, les céréaliers de ce territoire manquent d’exemples locaux pour pouvoir se projeter vers des systèmes bios. Cette étude de faisabilité d’assolement partagé devrait aussi ouvrir des pistes aux viticulteurs bio ayant également des cultures de plaine, cultivées de manière conventionnelle faute de temps. 

Ainsi les objectifs du projet seront d’identifier des agriculteurs volontaires, de les sensibiliser à l’intérêt de l’agriculture biologique, de modéliser un assolement partagé sur le territoire et de partager ce projet avec les acteurs du territoire.

• Obtenir la participation d’au moins 10 agriculteurs, en priorité ceux ayant leur partie viticulture en bio, mais également des agri-viticulteurs conventionnels.
• Sensibiliser les agriculteurs à l’AB par l’appropriation des rotations, des pratiques culturales et des débouchés pour des cultures de plaine biologiques (à travers des réunions collectives, des entretiens individuels, la participation à des évènements de sensibilisation collective...).
• Définir précisément le concept de l’assolement partagé, en termes techniques, logistiques, juridiques, réglementaires, commerciaux et sociologiques. Un document final sera rédigé sur ce concept.
• Informer les acteurs du territoire sur l’étude de faisabilité à travers des invitations à des réunions de travail. 

L’OPABA sera le principal acteur du projet, qui sera financé à moitié par l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse, dont la mission est de protéger les ressources en eau et les milieux aquatiques du Bassin Rhin-Meuse. 

La fondation Terra Symbiosis soutient le projet à hauteur de 5 000 € pour la période 2014-2015, soit 35% du budget total. 

Pour soutenir l'action de la fondation Terra Symbiosis, vous pouvez faire un don par courrier et par chèque :

1. Télécharger le formulaire de don.

2. Renvoyer le formulaire accompagné de votre règlement (chèque) par courrier à :

FONDATION TERRA SYMBIOSIS
4 rue Wencker
67000 Strasbourg